Signes et symptômes du cancer de la glande surrénale chez la femme et chez l’homme

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Dans la plupart des cas de cancer de la glande surrénale diagnostiqué, les signes et symptômes de la maladie sont causés par les hormones produites en excès par la tumeur. Dans d’autres, les syndromes de la maladie surrénalienne se produisent pour des raisons physiologico-pathologiques : les tumeurs étant devenues si grosses, qu’elles touchent les organes voisins. Dès l’apparition des symptômes, il est important dans discuter à son médecin afin d’obtenir un diagnostic fiable pour le cancer de la glande surrénale. Zoom sur les causes pour mieux comprendre la formation des tumeurs de la glande surrénale et mieux vaincre la maladie.

À l’origine des symptômes

Les endocrinologues et autres professionnels de santé ont repéré trois facteurs comme étant à l’origine de la formation des tumeurs et dont dépendent les symptômes :

  1. Si la tumeur est fonctionnelle ou pas, c’est-à-dire productrice d’hormones ou pas
  2. Les types d’hormones produites en excès
  3. Si la grosseur des tumeurs exerce une pression sur les organes voisins 

Des symptômes causés par une trop grande quantité d’hormones produite

C’est le cas des tumeurs fonctionnelles. Les symptômes de la maladie dépendent du type d’hormone ainsi produite en excès.

Des niveaux excessifs de cortisol entraînent une pathologie connue sous le nom de syndrome de Cushing. Ses signes et symptômes sont spécifiques et comprennent :

  • Une prise de poids localisée au-dessus de la clavicule et autour de l’abdomen avec des dépôts de graisse derrière le cou et les épaules
  • Apparition de vergetures pourpres sur l’abdomen
  • Une croissance excessive de la pilosité sur le visage, la poitrine et le dos chez les femmes
  • Des irrégularités menstruelles
  • Une faiblesse et une perte de la masse musculaire dans les jambes
  • Des ecchymoses
  • Des troubles psychologiques comme la dépression
  • Des os affaiblis avec la survenue d’une ostéoporose pouvant conduire à des fractures
  • Une hyperglycémie avec des taux élevés de sucre dans le sang entrainant souvent du diabète
  • De l’hypertension

Dans le cas d’une surproduction d’aldostérone, on a l’hyperaldostéronisme, connu sous le nom de syndrome de Conn, avec pour symptômes :

  • De l’hypertension
  • Une faiblesse généralisée et/ou suivie de crampes musculaires
  • De faible taux de potassium dans le sang
  • Des urines fréquentes
  • Des maux de tête frontaux
  • De la paresthésie (sensations anormale de la peau : engourdissements, piqûres, sensations de brûlure)
  • Des soucis cardiaques
  • Changements de la vision

Enfin, le cas des symptômes causés par une production excessive des hormones sexuelles, telles que les androgènes (hormones mâles) et les œstrogènes (hormones femelles). Il est question ici du syndrome génitosurrénal pouvant entraîner des symptômes spécifiques chez l’homme et chez la femme, selon le type d’hormone en excès.

Pour la femme, une trop grande quantité d’androgène conduit à :

  • l’apparition de poils sur le visage, le thorax et aux membres supérieurs
  • la survenue d’acné
  • une perte des cheveux allant jusqu’à la calvitie
  • la formation d’une voix grave

Alors que trop d’œstrogène cause des menstruations irrégulières durant la préménopause, ou bien des saignements menstruels durant la postménopause.

Pour l’homme, les symptômes diffèrent, mais dépendent aussi de la nature des hormones surproduites. En effet trop d’œstrogène chez l’homme peut conduire :

  • au développement des seins
  • à une diminution de la libido
  • à l’impuissance

En revanche, l’excès d’androgène chez l’homme ne cause généralement aucun symptôme.

Si la grosseur des tumeurs est telle qu’elle pousse sur les organes et les tissus voisins, elle peut causer des douleurs ressentis dans le dos et l’abdomen ainsi que des sensations de satiété.

Pour conclure, il convient de rappeler combien il est important de bien savoir si ces symptômes sont causés par une tumeur ou par tout autre chose. Plus tôt le diagnostic est établi, plus tôt le traitement débutera et plus il sera efficace.

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Pour aller plus loin, sachez qu’il existe une association,  l’Association « ESPOIRE « (EnSemble Pour l’Innovation et la REcherche) ayant pour missions de développer l’innovation, la recherche et l’enseignement en chirurgie digestive. Elle regroupe des chercheurs, professeurs et praticiens pour diffuser l’état de la recherche dans ce domaine. L’association ESPOIRE, dirigée par le professeur Bertrand Dousset, a organisé en 2015 un colloque sur la chirurgie surrénalienne. L’association ESPOIRE






Voir l’une des vidéos produites à cette occasion :

Génétique des tumeurs bénignes de la surrénale